Nous avons été nombreux à attendre les débats à l’assemblée nationale hier appelant à débattre sur les cancers pédiatriques. Quelques petites minutes pour rejeter un fond dédié conséquent pour aider nos chercheurs.
Refusé!
Je ne débattrai pas sur l’aspect amer que fait jaillir cette décision mais je m’interroge davantage sur l’ambition qu’ont nos décideurs de se donner toutes les chances de freiner ces cancers pédiatriques.
Il aura fallu attendre 5H du matin pour entendre une poignée de nos députés, fatigués par cette heure tardive, débattre sur le sujet. Pas d’argument de fond, pas de projection ni de proposition concrète pour aider les chercheurs et les familles… Certes la question portait sur un amendement précis d’une augmentation de fonds alloués à la recherche. Mais nous avons certainement loupé encore ce virage d’une prise de conscience de ces maladies jetant sur les routes de l’enfer des milliers de familles chaque année.
C’est donc un profond regret que je porte ce matin me rappelant que nous allons devoir encore convaincre, argumenter pour pousser à une prise de conscience collective. Cette minorité n’a pas pour seul droit, le silence et l’absence de reconnaissance. Il faudra un jour cesser d’écouter toujours les mêmes qui n’ont que le cœur dans un porte monnaie. Le débat hier soir n’a porté que sur trois chiffres; faut-il mettre 5,10 ou 15 millions sur les paillasses de nos laboratoires de recherche. Trop réducteur pour des maladies qui s’attaquent à ces familles et signe que nos décideurs n’ont toujours pas compris malgré leurs mots de compassion ou chacun est en mesure de raconter qu’un jour il a su accompagner un enfant malade. Comme pour vouloir dire à ces parents et associations accompagnant un enfant cancer : Je vous ai compris!
Non! Mesdames, messieurs vous n’avez pas compris, vous n’avez rien compris en faisant attendre toute ces familles jusqu’à 5h du matin devant leur écran! Non, vous n’avez rien compris en proposant le débat à a peine 70 députés! Non vous n’avez rien compris de ce que ces maladies signifient en bâclant de tels débats majeurs pour la santé de nos enfants.
Triste!
Rien que le choix de l’heure à laquelle des amendements sont soumis est très parlant malheureusement… Les politiciens diront toujours qu’ils comprennent et soutiennent et feront de grands sourires et des discours émouvants, mais même lorsqu’un d’eux pour une fois veut sincèrement agir, malheureusement tout est verrouillé. Les partis politiques majoritaires servent leurs propres intérêts. Mais on peut espérer arriver à faire imposer des changements avec une forte mobilisation, des actions qui interpellent… C’est un travail long et difficile et c’est terrible que ce soit aux familles de le mener, mais on sera avec vous pour y participer.
Et pendant ce temps, il y a de nouveaux enfants malades qui espèrent beaucoup mieux que cette réponse inhumaine de nos politiques. Il faudrait peut-être porter le débat dans la presse nationale pour toucher l’opinion publique. Pourquoi pas 1 téléthon pour tous les enfants malades sans distinction de “maladies”. La recherche fondamentale peut déboucher sur des découvertes qui servent à plusieurs types de maladies.